Le fil conducteur de ce film est Marouane, ballotté entre une mère autoritaire, un père absent et un frère agressif. Au fur et à mesure de l’intrigue, on découvre que le frère de Marouane a été victime d’attouchements sexuels de la part d’un chauffeur employé par la famille avant d’abuser lui-même de Marouane. Tous les scénarios en Egypte sont soumis à la lecture du comité de censure, qui émet des recommandations. Une fois le film monté, il repasse devant ce comité qui peut cette fois demander à ce que des scènes soient coupées, notamment pour « atteinte aux bonnes mœurs ». En Egypte, où l’homosexualité est condamnée comme une déviance » par l’islam comme par l’Eglise copte, la communauté gay reste discrète et les rencontres se font généralement sur les réseaux sociaux. La difficile sortie d’Secrets de famille a intéressé la presse arabe qui en a profité, dans certains cas, pour passer en revue les films qui ont évoqué, plus ou moins explicitement, la question homosexuelle et qui, pour cette raison, sont “déconseillés à un public jeune” Le plus célèbre d’entre eux est L’immeuble Yacoubian (عمارة يعقوبيان), de Marwan Hamed, en 2006, . Néanmoins, l’incontournable référence demeure Les bains de Malatili (حمام الملاطيلي), réalisé en 1973 par le cinéaste réaliste Salah Abou Seif. Un film considéré comme torride dans lequel le jeune héros de l’histoire se fait draguer par un homo. |
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